Education citoyenne: contingence ou nécessité (2)
Bienvenue pour la deuxième et dernière partie de notre série consacrée à l'éducation citoyenne. Nous avions vu que tant que les citoyens ne sont pas habituer à vivre le patriotisme et le civisme, il y aura développement, mais il ne sera pas durable.
Aujourd'hui, nous allons voir les méthodes. Bonne lecture
Où et comment se fait l’éducation à la citoyenneté ?
Le droit à l’éducation reconnu à tous les hommes dans la déclaration universelle des droits de l’homme, repris dans toutes les constitutions et instruments protégeant les droits de l’homme inclue un droit à l’éducation citoyenne aussi. ce, Ceci dit, ce type d’éducation ne doit seulement pas profiter à une certaine classe sociale. Les éducateurs à la citoyenneté doivent donc prendre en compte toutes les variables socio-démographiques, socio-culturelles et socio-économiques.
Par ailleurs, l’éducation à la citoyenneté doit être érigée en matière à enseigner dans les écoles et à tous les niveaux. L’éducation citoyenne doit consister en tout un programme. Au Togo, l’éducation citoyenne prend le nom d’éducation civique. Mais sa portée est limitée et n’est enseigné dans les classes que sous formes facultative. Il est inimaginable d’arriver un certain niveau de conscientisation de la population si l’éducation citoyenne est facultative. Elle doit donc être obligatoire.
Elle doit, dans le cadre local, pour atteindre les couches analphabètes, être inculquée en langue du terroir.
Le constat souvent fait est que toutes les séries de sensibilisations et d’informations faites dans le cadre de l’éducation citoyenne sont faites en français.
La communication, une composante de l’éducation citoyenne
Vivre ensemble est un objectif demandant des choix. Et faire des choix implique toujours injustice sociale à certains niveaux. On ne peut pas vivre dans un pays où les dirigeants ne communiquent pas avec les gouvernés et où ces derniers ne peuvent pas dialoguer avec leurs dirigeants. Cela entraine toujours des soulèvements.
L’idée ici est que le gouvernement, ou le système politique en place doit être clair dans ses actes, rendre régulièrement et honnêtement compte de ses prises de décisions « au nom des gouvernés », exprimer publiquement sa position par rapport à tel ou tel problème, au lieu d’attendre que la situation s’empire avant de courir aux déclarations incongrues.
Par ailleurs, le gouvernement doit espérer des citoyens une participation active aux affaires du pays en donnant régulièrement à ceux-ci la parole pour s’exprimer sur tel ou tel sujet. S’il est vrai que le parlement doit jouer son rôle de représentant des citoyens, il est important qu’il visite son électorat, afin de recueillir leur besoins, points de vue, ect.
En somme, l’éducation à la citoyenneté devrait inspirer les citoyens à bâtir une nation de grande justice, d’équité et de droits humains. Elle suppose donc un engagement à tous les niveaux, gouvernants comme gouvernés. Il urge de passer à l’éducation afin que chacun puisse jouer son rôle et qu’on arrive à un développement participatif et durable. Le développement sans l’éducation citoyenne est une parodie de développement.
Elle est donc d’une grande nécessité, et contribue à galvaniser le processus de démocratie, surtout dans les pays d’Afrique, dans lesquels « vivre ensemble » est une denrée rare.
Ben Y.